Le soleil commençait à décliner lentement, disparaissant derrière les arbres. Meika se tenait immobile sur la branche d'un arbre, surveillant un troupeau de biches passant en dessous d'elle. Elle avait bientôt finit son travail et pourrait enfin faire sa propre célébration, pour la mort de Mike. Elle eut un sourire triste en pensant à lui. Qui s'occuperait d'Amarock à présent qu'il était parti? Et à qui confierait-elle ses petits animaux de la forêt? Un autre vétérinaire arriverait-il bientôt en ville? Autant de questions qui restaient sans réponse. Mais elle était sûr qu'elle aurait des informations sous peu.
Le soleil ayant disparu derrière les arbres, elle glissa en bas du tronc et se dirigea d'un pas sûr vers la falaise. Elle n'était pas effondrée. Ce n'était pas dans sa culture de pleurer les morts. La mort n'était qu'un passage, par lequel chaque être humain passait. Mike était très certainement dans un monde meilleur à présent. Arrivée au bord du précipice, Meika s'assit en tailleur et commença à méditer, sur le passé et futur de son ami, car tel était ses coutumes. Après quelques minutes à psalmodier doucement, la méditation s'installa. Lorsque ses visions s'estompèrent, elle se releva et se dirigea vers son logement, songeuse, Amarock sur ses talons. Pour le moment, l'esprit de Mike n'était pas en paix...
Arrivée chez elle, la première chose qu'elle fit fut de se prendre un bon thé puis d'allumer un feu. Elle s'assit ensuite sur le sol, caressant son loup distraitement. Des coups toqués à la porte la tirèrent de ses pensées et elle alla ouvrir, ordonnant à Amarock de rester sur le tapis. C'était un homme. Manteau noir, tiré à quatre épingles, elle ne l'avait jamais vu.
- Bonsoir mademoiselle Nokomis. Navré de vous déranger. J'aurais aimer parler avec vous de monsieur Mike Fitzpatrick.
Meika resta quelques secondes sans voix avant de se ressaisir.
- Et bien... Soit, j'imagine que je n'ai pas le choix. Entrez je vous en pris, voulez-vous du thé?